Ils avaient raison et on ne les a pas crus. Nous n’avons rien fait.
Christophe Colomb, Einstein, Hérodote mais aussi René Dumont, Haroun Tazieff, ...
Un livre extraordinaire
Dans un livre extraordinaire de presque 800 pages « Les découvreurs » , Daniel Boorstin, dresse le tableau de celles et ceux qui ont modifié notre regard sur le Monde. Il s’agit des grands découvreurs qui pour certains étaient des lanceurs d’alertes avant que l’expression existe. Ces lignes sont consacrées à celles et ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme sur l’état de notre planète. Aujourd’hui le danger s’affiche devant nous.
Depuis si longtemps
Svante Arrhenius, scientifique suédois pionnier qui, en 1896, estimait pour la première fois l’ampleur du réchauffement dû à la combustion généralisée du charbon. Nous étions donc avertis des dangers de l’emballement climatique et de la destruction de la biodiversité, mais ces avertissements n’ont pas été entendus. Si bien que des événements climatiques extrêmes bien pires encore que ce que les modèles prévoyaient se réalisent. C’est le cas de la sécheresse et des incendies actuels.
Et pourtant, lisez et écoutez
En 1974, René Dumont, premier candidat écologiste à l’élection présidentielle française, prédisait « l’effondrement total de notre civilisation » avant la fin du XXIe siècle si rien ne change. L’argument ne fait pas mouche : Dumont ne récolte qu’1,32% des suffrages.En 1979, a eu lieu la première conférence mondiale sur le climat. Un peu plus tard, en 1987, vingt-quatre pays signaient le protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone. L’année suivante sera marquée par la création du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) qui publie depuis régulièrement des rapports. Enfin, la même année, les pays du G7 reconnaissaient la nécessité de développer des stratégies dans le domaine des changements climatiques dans le cadre de la conférence de Toronto.
En 2002, Le passage le plus célèbre du discours de Jacques Chirac, au Sommet de la Terre, est constitué par les quelques phrases liminaires : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l’admettre. L’humanité souffre».