« Ces liens qui nous font vivre » de Rébecca Shankland et Christophe André
"L'homme est un animal social" disait Aristote. Resserrer nos liens est plus que jamais indispensable.
Comme le disait Aristote, nous sommes une espèce sociale.
Des découvertes récentes montrent que notre cerveau comporte des neurones miroirs qui nous permettent spontanément d’entrer en empathie avec d’autres. De se mettre à leur place ! Quand on voit quelqu’un qui se blesse, qui éclate de rire ou réconforte un proche… notre cerveau s’active dans les mêmes zones que celui de la personne en question, il fonctionne en miroir et nous ressentons la douleur, la joie, la compassion…L’homme est un animal social dont les besoins d’appartenance l’emportent sur ceux de dominance.
L’interdépendance ne signifie pas manque de liberté.
L’individualisme a beaucoup progressé depuis 40 ans. Entre autres, cela se vérifie par la recherche de prénoms originaux et si possibles uniques. Demander de l’aide peut paraître de la faiblesse, voire de l’incompétence.On ne veut pas être redevable. Il est vrai que l’on est épris de liberté individuelle, ce qui nous rend souvent solitaires, fragiles et vulnérables. Au sein d’une société, l’individu qui n’a pas le sentiment d’appartenir à une communauté de projet rencontrera des difficultés à s’y investir. Pire encore, dans certains cas un individu peut être mis à l’écart. Les ressentis sont semblables dans les cas de séparation, d’abandon, de trahison. On se sent exclu.
L’interdépendance nous permet d’atteindre des objectifs plus grands.
La complémentarité donne un équilibre. Seul, on s’épuise. En sport, une équipe est plus que la somme des individualités. Nous avons plus que jamais besoin les uns des autres. Avancer ensemble nus rend plus heureux et plus à même de faire face aux difficultés de la vie.Recevoir et accorder du soutien sont autant d’occasions de resserrer les liens et cet échange est bénéfique tant à celui qui donne qu’à celui qui reçoit.
L’interdépendance positive contribue à donner du sens à notre existence et favorise la relation avec les autres. La conscience d’être interdépendants facilite l’engagement et rend la vie sur cette planète plus belle.
Il est donc primordial pour un manager de permettre à ses collaborateurs et à toutes les personnes qui vont contribuer au projet de créer ce sentiment d’appartenance. Cela nécessitera des qualités relationnelles, une capacité à faire preuve d’empathie pour mieux comprendre les attentes et y savoir répondre, des aptitudes à communiquer le sens profond de l’action à entreprendre.
Ce livre est utile et concret pour la vie privée et les relations amicales et professionnelles.
Editions Odile Jacob – Janvier 2020